Sur l'égalité, les candidats à la primaire du PS ne sont pas tous égaux. Tout est bon cette année à La Rochelle pour se démarquer de ses rivaux. Vendredi, les partisans de Martine Aubry et François Hollande, invités à réagir aux critiques formulées par Pierre Rosanvallon, en ont profité pour vanter les qualités de leur champion respectif. Ils avaient tous en principe adopté à la quasi-unanimité en octobre la «convention sur l'égalité réelle» pilotée par Benoît Hamon. Un document que Rosanvallon, figure en son temps de la deuxième gauche, proche de la CFDT et de Rocard, qualifie de «catalogue de mesures» (lire ci-contre) qui ne fait pas sens et n'est pas à la mesure de la révolution démocratique nécessaire.
«Échec».«Pierre Rosanvallon s'adresse plus au PS historique qu'au PS actuel», rétorque Christian Paul, patron du Laboratoire des idées du PS. Pour lui, l'intellectuel ne prend pas la mesure du travail d'aggiornamento mené par les socialistes sur ce sujet. «Ceci dit, dans notre projet, nous avons voulu travailler à la refondation de notre philosophie sociale. Nous ne sommes donc pas en désaccord avec lui.» Constat du PS : «L'idée d'égalité est un échec au XXIe siècle, du moins provisoirement. La promesse républicaine d'égalité est devenue formelle. C'est pour la réhabiliter que nous avons parlé d'égalité réelle. L'égalité des chances est devenue un mythe entre les territoires, dans l'éducation, les entreprises pour l