Les compliments le «touchent» en général. Et celui de The Economist en particulier, qui dans un édito, vendredi, louait sa «vision moderne» et «rafraîchissante» de la gauche. «Si la presse britannique dit du mal de Sarkozy et du bien de moi, c'est qu'il doit y avoir un peu de vrai», minaude Manuel Valls, qui rencontre la presse dans un café du port de la Rochelle: «[The Economist] me considère comme un homme jeune de gauche qui regarde le monde tel qu'il est, dit des choses réalistes. Car oui, il y a un débat en France entre la vieille gauche et la nouvelle gauche.» Bloqué sous les 5% dans les sondages, la mouche du coche de la droite du PS n'a pas perdu son envie d'en découdre.
Les débats de septembre entre les prétendants à l'investiture socialiste rassasieront-ils son envie de confrontation? «Il faut qu'ils soient vivants, vivifiants, directs, ça ne doit pas être une succession d'interviews, les six doivent se parler directement. Il faut que personne n'en garde sous la chaussure, qu'on sorte nos tripes, qu'on aille au bout de nos convictions.» De l'empoignade, d'accord, mais à la loyale, prévient le député-maire d'Evry.
Qui, comme ses concurrents, jure, main sur la cœur: « Le rendez-vous doit être de grande qualité, tous nos comportements vont être scrutés par les Français, on doit être à la hauteur de cette attente.»
«Ils y viennent ou ils y viendront»
Pour être audible, Manuel fera du Valls, en sortant des clous social