Philippe Poutou va tenir lundi soir son premier meeting de campagne devant les militants du NPA réunis à l'université d'été à Port-Leucate (Aude). Le parti s'est déchiré, après la défection d'Olivier Besancenot, sur les questions de stratégie vis à vis de l'union avec le Front de Gauche. Le candidat à la présidentielle dresse pour Libération.fr les grands axes du parti pour la campagne. Il évoque les dissensions internes et les difficultés de sa candidature.
Rien ne vous préparait à cette candidature il y a encore six mois, vous sentez-vous désormais armé pour affronter la campagne présidentielle?
Les choses se mettent en place petit à petit. Le tout, c'est d'arriver à se mettre dans la peau du candidat. C'est le plus difficile pour moi et pour un parti comme le NPA. Il nous faut un candidat pour la présidentielle, mais en même temps ça ne colle pas avec le côté collectif du parti. Dans la personnalisation, il y a une contradiction avec l'identité même du NPA. Pour moi, m'imaginer comme le visage d'une campagne, c'est très difficile. J'ai accepté ce rôle là, mais ce ne sera pas une campagne autour de ma personne.
Le NPA est sorti divisé de sa dernière convention nationale. Qu'en est-il aujourd'hui?
Avec cette université d'été, on sort un peu de ce climat de tension. L'ambiance se calme entre les différentes positions. Il y en a qui craignaient que la campagne soit sectaire contre Mélenchon. Ca ne sera pas
interview
«Le climat social est dominé par la résignation»
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Philippe Poutou, le candidat du NPA à la présidentielle, le 11 août 2011 à Bordeaux. (AFP)
par Nicolas CHAPUIS
publié le 29 août 2011 à 16h34
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