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Libération

Mélenchon met un peu d’eau dans sa vindicte

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2012 . Pour sa rentrée, ce week-end à Grenoble, le candidat du Front de gauche a adouci ses attaques contre ses ex-camarades socialistes.
publié le 29 août 2011 à 0h00

Il cherchait une faille chez les socialistes. Jean-Luc Mélenchon semble l'avoir trouvée. De retour de vacances, le candidat du Front de gauche à la présidentielle a dû relever cette phrase dans le programme du PS : «Le capital doit être taxé comme le travail.» Et il s'est engouffré dans la brèche. «Est-on tous d'accord pour taxer les revenus du capital au même niveau que celui du travail ? Oui ou non ?» a interrogé à distance l'ex-PS qui faisait sa rentrée ce week-end à Grenoble, lors des «remue-méninges» de son Parti de gauche (PG).

«Respecter». Hier, devant un millier de sympathisants réunis dans l'ancienne patinoire de la ville bardée de drapeaux rouges, le candidat de la «révolution citoyenne» a martelé le même message : «Taxer les revenus du capital comme ceux du travail, c'est une mesure de justice, de dignité personnelle.» Les socialistes sont prévenus : s'ils appliquent cette mesure de leur programme, alors ils «ne peuvent passer à côté de la leçon qui va avec» : «Que le peuple s'en mêle.» Le PS, assure l'eurodéputé, doit choisir : soit il est du côté de «l'austérité», du respect européen d'un déficit public à 3% du PIB en 2013 et donc avec la droite ; soit du côté de «la révolution citoyenne», le sien.

C'est pour Mélenchon une nouvelle phase de sa campagne. Certains, à commencer par ses alliés communistes, lui reprochaient de taper comme un sourd sur ses anciens camarades de Solfé