Le NPA le martèle haut et fort : «La France ne doit pas payer la dette.» Mais en interne, le parti, lui, n'a pas fini de payer le tribut de ses divisions. Après une conférence nationale en juin très tendue, l'université d'été du NPA devait marquer le début de la campagne et du rassemblement derrière le candidat désigné, Philippe Poutou. Sur la plage de Port-Leucate (Aude), les tenants de la position majoritaire, opposés à une alliance avec le Front de gauche, ont pu mesurer les conséquences douloureuses de leur victoire à la Pyrrhus. Parmi eux, Olivier Besancenot se veut quand même positif : «Quand on n'a pas le vent dans les voiles, nos divisions ressortent, mais il ne faut pas nous enterrer trop vite.»
Devant la baisse d'affluence (850 personnes contre plus d'un millier les années passées) un photographe s'amuse : «C'est marée basse ici.» Beaucoup d'adhérents ont quitté le parti pour rejoindre le Front de gauche ou d'autres formes de militantisme. Philippe Poutou l'admet : «Le NPA n'est pas en forme, mais il ne faut pas bousiller ce qu'il reste. Il y a eu des espoirs déçus sur les luttes sociales. La crise détruit le collectif. On peut presque établir un lien direct avec notre crise interne, on se sent impuissant, et donc on s'engueule.»
Pour l'un des membres de la minorité, «la direction est dans le déni par rapport à la gravité des divisions. La campagne, je la sens très mal. Philippe Poutou est sympathique, mais il n'a pas une perso