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Affaire Guérini : les candidats PS hésitent à réagir en avant-primaire

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La possible mise en examen du baron marseillais la semaine prochaine embarrasse Solférino.
Jean-Noël Guérini le 31 mars à Marseille (© AFP Anne-Christine Poujoulat)
publié le 31 août 2011 à 0h00

C’est un sparadrap entêtant que se coltinent (presque) tous les candidats à la primaire socialiste. Comment se débarrasser discrètement de Jean-Noël Guérini, président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, si ce dernier se retrouve mis en examen pour association de malfaiteurs le 8 septembre ? Comment le faire, surtout, sans se couper des voix de la fédération qu’il contrôle encore?

L'élu est convoqué par la justice un mois avant le premier tour de la primaire. Et il sait que le rendez-vous se présente mal. Il pourrait être mis en examen pour trafic d'influence, prise illégale d'intérêts et association de malfaiteurs (avec son frère Alexandre, déjà mis en examen, et incarcéré du 1er décembre 2010 au 18 mai).

«Professeur de morale». Les candidats à la primaire PS ont longtemps essayé d'esquiver la question. Ségolène Royal a prévenu d'emblée qu'elle ne s'intéressait pas aux histoires d'appareil. Que cela ne la concernait pas puisqu'elle n'a jamais géré le parti. Elle est allée en août dans une cité locale, mais en se tenant soigneusement à l'écart de la fédé - qui la soutenait au dernier congrès de Reims. François Hollande s'est rendu deux fois à Marseille cet été, en appui des travailleurs en lutte. La seconde fois, le 22 août, il a fini par répondre aux questions insistantes : «Le 8 septembre, en fonction de la décision judiciaire, il faudra prendre des décisions politiques.»

En visite à son tour lundi, pour parler de sécurité, Martine