Martine Aubry peut bien faire des coups, pour lui, ça roule. C'est du moins ce qu'indiquent, à quarante jours de la primaire, les sondages qui continuent de le donner favori. Le duel se poursuit après La Rochelle, où «à part quelques petites confidences ou déclarations qui se voulaient incisives, il n'y a pas eu d'accroc car chacun y avait intérêt», juge François Hollande, pour qui l'université d'été du PS se termine sur une «image d'unité, qui n'est qu'une image, mais prépare assez bien le rassemblement de l'après-primaire». Ce coup d'envoi était «périlleux», mais «ne pouvait pas être un baromètre. Il n'a pas modifié le rapport de force».
«Anesthésiste».13 h 30, hier, le député de Corrèze embarque trois journalistes dans sa voiture devant l'Assemblée nationale. Direction : la foire commerciale et agricole de Châlons-en-Champagne (Marne). «L'occasion d'aller à la rencontre de milieux socio-économiques pas forcément enclins à venir nous écouter, et qui cherchent tout de même à savoir si l'élection de la gauche pourrait être utile à leurs intérêts, à leur métier et à ceux du pays», explique le candidat, invité par Jean-Paul Bachy, président de la région suspendu du PS en 2007 pour avoir refusé d'appliquer la parité.
«Je l'avais exclu et il me soutient», plaisante l'ex-premier secrétaire du PS. Ce déplacement face à un auditoire et des terres pas acquises à la gauche est surtout destiné à le démarquer de sa pr