Dominique Paillé paie-t-il là le crime de lèse-majesté d'avoir rallié le patron des radicaux, Jean-Louis Borloo? Il en est persuadé, après avoir appris, le 15 août dernier par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, son éviction du poste de président du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, comme le révèle ce matin France Inter.
«Je prends acte de la décision du président de la République de ne pas me reconduire» à la tête de l'OFII, «huit mois après une nomination que je n'avais absolument pas sollicitée». «Cette décision est sans nul doute motivée par mon engagement aux côtés de Jean-Louis Borloo pour l'élection présidentielle de 2012», accuse l'ancien porte-parole adjoint de l'UMP, dans un communiqué.
Selon la radio, c’est un meilleur élève du sarkozysme, l’avocat et conseiller d’Etat – nommé en octobre 2010 – Arno Klarsfeld, qui doit le remplacer.
Ces derniers mois, Paillé, l'ancien centriste de l'UMP passé chez Borloo, n'avait pas mâché ses mots contre le parti présidentiel, reprochant notamment à ses ex-camarades, en mars dernier, de «s'enfermer dans un autisme qui est absolument incompréhensible en droitisant un discours». Sur l'immigration, il avait pointé, en avril, un «durcissement de l'UMP» et