Menu
Libération

L’Elysée crie au complot, le PS attise le feu

Article réservé aux abonnés
Les ténors de la majorité sont montés au créneau, accusant la magistrate de manipulation politique.
publié le 1er septembre 2011 à 0h00

La riposte est à la hauteur de l’accusation. Toute la journée d’hier, les ténors de la droite et du gouvernement ont pilonné la juge Isabelle Prévost-Desprez, accusatrice en chef de Nicolas Sarkozy.

Dès potron-minet, hier, l'Elysée s'est emporté en jugeant les propos de la magistrate «infondés, scandaleux et mensongers». Mais pas question, pour autant, de déposer une plainte pour diffamation ou pour dénonciation calomnieuse, comme le chef de l'Etat en avait pris l'habitude au début de son mandat. «Il s'agit d'une attaque à finalité politique et par conséquent il répondra sur le terrain politique», a fait savoir son entourage.

La réplique de la présidence ne suffisant pas à endiguer l'incendie, François Fillon est à son tour monté au front. Sous la forme d'un communiqué cette fois mais toujours en attaquant la juge de Nanterre. «Le Premier ministre regrette qu'au mépris de toute règle déontologique de telles allégations visant le président de la République, à l'évidence dénuées de tout fondement, viennent nourrir la rumeur dans ce qu'elle a de plus détestable et de plus insidieux.»

Vilipender. Mais comme l'Elysée, qui expliquait la veille dans Libération, que cette affaire «était un très mauvais signe du climat qui s'annonce pour la campagne électorale», François Fillon a embrayé sur le thème de «la manipulation»,«que la période préélectorale paraît seule de nature à expliquer». Bref, à croire le Pre