Vous êtes, avec Arnaud Montebourg, le père spirituel de la primaire organisée par le PS. Quelles sont les principales difficultés d'un tel scrutin ?
C'est un exercice triplement complexe. Premièrement, on demande à un parti de reproduire les conditions d'une élection telles qu'elles sont habituellement assurées par les services de l'Etat. Deuxièmement, il s'agit d'une première en France, il n'y a donc pas de savoir-faire acquis en la matière. Troisièmement, la primaire française se déroule dans une situation à l'américaine et non à l'italienne, autrement dit il ne s'agit pas d'une primaire de ratification dont on connait déjà le vainqueur, mais d'une élection qui s'annonce serrée. Elle doit donc garantir une parfaite sincérité de scrutin, à l'image d'une élection républicaine classique, d'autant plus qu'on se souvient de «difficultés» dans certains congrès PS par le passé. En 2006 en Italie, certains électeurs avaient voté dans plusieurs bureaux de vote, mais ce n'était pas bien grave car la victoire de Romano Prodi ne faisait de doute pour personne.
Vous considérez donc qu'il aurait été plus simple que DSK soit dans la course, lui qu'on annonçait comme largement vainqueur ?
Non, je ne dis pas cela. Je dis simplement qu'il y a une très forte demande de sincérité de scrutin et que le PS a réuni les conditions qui la garantisse. Je ne suis pas inquiet. Et si vous demandez si le PS est dans les temps, je vous réponds oui. L'objectif des 10.000 bur