18 heures jeudi, au centre commercial «Les Arcades» de Noisy-le-Grand, à 20km de Paris. Ségolène Royal arrive à la Fnac portée par un escalator et les vivats de ses partisans, qui ne manquent pas un déplacement de leur candidate. Des applaudissements nourris et des «Ségolène présidente!» surprennent les clients qui terminent leurs emplettes pour la rentrée scolaire et la direction du magasin, qui est sur les dents.
Une petite foule - beaucoup de femmes, des très jeunes, des gens âgés et métissés - fait la queue, parfois depuis trois heures, pour obtenir une dédicace de la «Lettre à tous les résignés et indignés» de la présidente de Poitou-Charentes, son dernier opus présentant ses «solutions justes et efficaces» pour 2012.
La primaire d'octobre, certains n'en avaient pas (encore) entendu parler. D'autres, ultra-mobilisés, voteront «évidemment Royal, au premier ET au deuxième tour». Parce que «c'est son heure», glisse une élégante dame aux cheveux gris.
Première arrivée, première servie, Julie fait le pied de grue depuis 15 h pour croiser «Madame Royal». En 2007, elle n'avait pas le droit de vote et avant de venir, elle ne savait pas qu'elle pouvait voter à la primaire, ouverte cette année à tous les Français. C'est quand? «Le 8 octobre avec sa carte d'identité», tente la jeune éducatrice qui commence son premier job d'auxiliaire de vie scolaire en octobre. Ce sera les 9 et 16 octobre, avec une carte d'électeur, corr