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Analyse

L’UMP entonne le chant de la fin

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Alors que la majorité veut afficher son unité lors de son campus d’été, le parti présidentiel pourrait ne pas survivre à 2012.
François Fillon et Jean-François Copé entourés de ministres et de responsables de l'UMP, le 28 mai 2011 à Paris (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 2 septembre 2011 à 0h00

Pour son premier «campus d'été» de l'UMP, Jean-François Copé promet d'être exemplaire. A Marseille, il n'y aura de place que pour «les débats de fonds» dans un parti «rassemblé» autour d'un seul objectif : la réélection de Nicolas Sarkozy le 6 mai 2012. Hier, Copé a redit sa «consternation» à propos du «traitement médiatique» des accusations de la juge Prévost-Desprez : «C'est inouï, on prend pour argent comptant des accusations qui ne sont pas vérifiées.» Et qui parasitent la rentrée politique de l'UMP et du chef de l'Etat.

Zèle. Hier matin, lors du petit-déjeuner de la majorité à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a exhorté l'UMP à présenter un visage «d'unité» et de «mobilisation» lors de son université. Et appelé à la mobilisation pour défendre son action et répliquer aux saillies du PS. «J'aimerais que vous montiez tous un peu plus au créneau, car on a l'impression de n'entendre que le Parti socialiste», a-t-il déclaré.

Avant ce rendez-vous de Marseille, Jean-François Copé s'est réconcilié avec la Terre entière, poussant le zèle jusqu'à déjeuner avec Christian Estrosi et Xavier Bertrand, ses pires ennemis. Accusé de «droitiser» le parti majoritaire en laissant le champ libre aux libéraux et aux ultras de la Droite populaire, il entend démontrer sa grande ouverture d'esprit en confiant à Pierre Méhaignerie, chef de file de l'aile démocrate-chrétienne de l'UMP, le soin d'animer ce soir