Sur le papier, l'initiative de Nadine Morano était louable. Consacrer la première séance plénière du Campus 2011 de l'UMP au thème «Droits de l'homme et démocratie, les espérances de la jeunesse». Et Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, de marteler dès qu'il en a l'occasion qu'entendre le témoignage de jeunes Tunisiens, Egyptiens, Syriens, Libyens et Ivoiriens, «des jeunes qui n'ont pas eu, comme vous [les jeunes UMP] la chance de grandir dans une démocratie», c'est l'occasion «de remettre les choses en perspective et de mesurer chaque jour la chance que nous avons de vivre en France». On serait tenté d'ajouter, sans le trahir, en France avec un président comme Nicolas Sarkozy. Car très vite, la succession de témoignages proposés s'est transformée en apologie du rôle de la France en général et de Nicolas Sarkozy en particulier lors des printemps arabes, en Côte-d'Ivoire et actuellement en Libye.
Sur l'écran géant qui surplombe l'estrade, des images de Nicolas Sarkozy défilent d'ailleurs en permanence aux côtés de clichés des différentes révolutions dont il est question en ouverture du Campus UMP. Premier jeune à prendre la parole, l'Ivoirien François Abou Kouadio donne le ton d'entrée: en soutenant Alassane Ouatara contre Laurent Gbagbo, «la France démontre une fois de plus qu'elle a des valeurs et que ces valeurs ne sont pas des paroles en l'air mais bien vivantes.» Et ce membre du Parti Démocratique de Côte-d'Ivoire (PDP) de comparer l