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La polémique s'étend sur les allocations des cadres chômeurs

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La proposition de l'UMP Bruno Le Maire visant à remettre en cause le dispositif actuel d'indemnisation indigne à la fois les syndicats, le patronat et la gauche.
Un pôle emploi à Nice, en mars 2009. (REUTERS)
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publié le 2 septembre 2011 à 17h45

La proposition de l'UMP formulée cette semaine en vue de revoir à la baisse les allocations chômage des cadres a provoqué les foudres des syndicats, du patronat et de la gauche.

Les partenaires sociaux, en particulier, ont peu apprécié l'assaut du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, en charge du projet présidentiel de l'UMP pour 2012, contre le dispositif d'indemnisation.

«Pouvons-nous garder un dispositif d'indemnisation du chômage parmi les plus généreux au monde, en particulier pour les cadres à hauts salaires?», s'était interrogé le ministre.

Déjà, en janvier, le président de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée, l'UMP Pierre Méhaignerie, avait regretté que la France soit «le seul pays à offrir 23 mois» d'indemnités (24 mois depuis mai, ndlr) «sans dégressivité», allant dans certains cas selon lui jusqu'à «5800 euros».

«Tout le monde serait perdant»

«L'indemnisation des cadres, c'est un non-sujet, une non-source d'économies et c'est démago», a réagi pour sa part Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT.

«On parle de moins de 0,5% des indemnisés, et ces gens-là contribuent aux finances de l'Unedic. Si on les fait sortir de la solidarité nationale, en modifiant le système d'assurance en fonction des contributions, ils n'auront plus aucune raison de rester».

Sur plus de 2 millions de personnes indemnisées par l'assurance chômage,