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Libération

Le Parti socialiste menacé de silence radio

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Primaire. La surexposition du PS pourrait réduire son temps de parole.
publié le 2 septembre 2011 à 0h00

Le vainqueur de la primaire de la gauche sera-t-il écarté pendant deux mois des plateaux de télévision ? La surexposition médiatique du PS due à la primaire pourrait avoir une conséquence inattendue : les socialistes ne disposeraient plus, jusqu’à la fin de l’année, que d’un temps de parole très limité sur les chaînes publiques et privées. C’est ce qu’affirme le député socialiste Didier Mathus.

Les règles du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sont en effet les suivantes : deux tiers du temps de parole est accordé au Président, au gouvernement et à la majorité, un tiers à l'opposition. L'équilibrage, contrôlé par le CSA, doit se faire sous trois mois (six mois pour les formats magazine). «Avec tous les débats audiovisuels qui se préparent, on risque d'avoir un candidat au pain sec en novembre et décembre», avertit Mathus. Qui milite pour que le décompte de la campagne présidentielle commence plus tôt, comme en 2007. Si c'était le cas, les règles changeraient au 1er décembre : on appliquerait l'égalité entre les partis et surtout on remettrait les compteurs à zéro.

Mais le CSA préférerait faire commencer la campagne en janvier ou février. «On s'est rendu compte en 2007 que décembre, ça faisait trop long, que ça n'arrangeait personne. C'était très compliqué pour les chaînes», explique Christine Kelly, ex-journaliste et membre du CSA.

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