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Libération

Sarkozy renonce, le PS dénonce

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Les élus de l’opposition voient dans ce report une privatisation rampante de la prise en charge.
publié le 2 septembre 2011 à 0h00

Ce devait être une des grandes réformes du quinquennat, le grand chantier social que l'on mène à bien juste avant l'élection présidentielle comme preuve de générosité. Le tour de vis budgétaire annoncé le 24 août par François Fillon a reporté sine die la réforme de la dépendance. «Ce n'est évidemment pas ce que nous souhaitions, reconnaît la députée de Meurthe-et-Moselle, Valérie Rosso-Debord, déléguée générale de l'UMP et auteure d'un rapport sur le sujet, mais il faut être pragmatique : si c'était pour faire une réformette, faute de moyens, je suis la première à dire qu'il valait mieux reporter».

Un «report» du chantier de la dépendance ? «Une annulation», corrige Charlotte Brun, secrétaire nationale PS aux personnes âgées. «On n'est pas surpris. La droite a fait beaucoup de bla-bla pour rien… Et cette inaction nourrit une de leur piste privilégiée.» Laquelle ? «Une privatisation de la prise en charge du risque de la dépendance, estime la responsable socialiste. Nous ne sommes plus dans le principe du "à chacun selon ses besoins" mais dans le "à chacun en fonction de ses moyens".»

«Pas dupe».«Roselyne Bachelot se fout de nous !» s'énerve un président de conseil général. Du côté des départements - chargés depuis 2001 du versement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) - le report de la réforme ne passe pas. «Personne n'est dupe de la stratégie présidentielle, s'insurge C