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Libération

Un coup de règle d’or sur les doigts

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L’UMP craint que le refus du PS d’inscrire le retour à l’équilibre budgétaire dans la Constitution ne lui retombe dessus.
publié le 2 septembre 2011 à 0h00

Le piège a été posé. Mais sur qui se refermera-t-il ? Du débat sur la règle d'or - l'inscription dans la Constitution d'une contrainte d'équilibre budgétaire -, l'Elysée attendait qu'il fasse éclater au grand jour «l'irresponsabilité» des socialistes en matière de dépenses publiques. Mais à l'UMP, certains craignent un effet boomerang et que le très probable rejet de cette règle par le Congrès ne soit perçu, par les électeurs comme par les marchés, comme un échec de Nicolas Sarkozy. Ce dilemme sera discuté dans les coulisses du campus de l'UMP qui s'ouvre aujourd'hui à Marseille. Mais il est peu probable que la controverse éclate au grand jour. Le chef du parti, Jean-François Copé, s'est promis de faire de ce rendez-vous annuel une belle manifestation d'unité. Marseille doit être l'anti-La Rochelle. Le temps d'un week-end, la droite doit taire ses désaccords et ses rivalités. Réunis hier à l'Elysée autour du chef de l'Etat, les dirigeants de la majorité sont convenus de «suspendre» le débat pour quelques jours, le temps pour le Premier ministre de mener à bien les «consultations» qu'il doit entamer, y compris avec les dirigeants socialistes.

Sur le principe, pas de problème. L'UMP unanime souhaite inscrire dans la Constitution un engagement solennel pour le retour à l'équilibre des comptes. Le parti note que près de trois Français sur quatre - selon le dernier sondage publié par Paris Match - soutiennent cette idée. Après l'Allemagne et l'E