A l'heure de retrouver sa famille politique ce week-end à Marseille, Bruno Le Maire était attendu au tournant. En proposant cette semaine dans L'Express une fiscalisation des allocations familiales et une limitation des allocations chômage pour les cadres les mieux payés, le ministre de l'Agriculture a suscité un tollé dans son propre camp. Il s'agissait de l'expression de «convictions personnelles», a assuré celui qui est chargé de la préparation du projet présidentiel de l'UMP.

Neuf mois qu'il travaille à élaborer un corpus idéologique censé rassembler des gens aussi divers que les gaullistes sociaux, les libéraux, les centristes et les membres de la Droite populaire. Autant dire un véritable casse-tête tant l'UMP affiche ces temps-ci ses désaccords internes. Pour éviter de remettre de l'huile sur le feu (la colère de Jean-Pierre Raffarin a déjà fait mauvais effet), Le Maire a donc fait profil bas samedi à l'université d'été de l'UMP.

Il a consciensieusement esquivé les points qui avaient provoqué le plus de crispations cette semaine. «Pouvons-nous renforcer notre politique familiale en créant une allocation dès le premier enfant sans dégager de ressource nouvelle?», s'est-il contenté de s'interroger. Ma