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Officines, le pouvoir sourd aux accusations

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Le ministre de l’Intérieur a démenti vendredi les informations, que «Libération» maintient, sur l’existence d’un cabinet noir à l’Elysée.
publié le 3 septembre 2011 à 0h00

Le rendez-vous n'est pas encore fixé, mais Bernard Squarcini, le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, les services secrets), et Frédéric Péchenard, le directeur général de la police national (DGPN), devront prochainement répondre aux questions de la juge parisienne Sylvia Zimmermann. Avec, à la clé, la menace de poursuites judiciaires pour s'être procuré les relevés téléphoniques d'un reporter du Monde, avant ceux d'un conseiller du ministre de la Justice suspecté d'être sa taupe, bien qu'il s'en défende.

«Confiance». Face à cette affaire d'Etat, Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, ne se démonte pas. Sans contester que les deux hauts policiers aient pu violer la loi du 4 janvier 2010 protégeant le «secret des sources des journalistes», il leur a apporté vendredi «toute sa confiance». Dans une déclaration au Monde, Claude Guéant a annoncé qu'il n'y aurait «bien évidemment» pas de sanctions contre ces «grands serviteurs de l'Etat».

Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard peuvent donc préparer sans trop d'inquiétudes leurs probables convocations chez la juge. D'autant que le soutien de leur ministre semble partagé à l'Elysée. Si Nicolas Sarkozy, en visite vendredi dans les Vosges, n'a pas dit un mot de l'affaire, son entourage s'est employé à déminer, faisant semblant de ne pas comprendre l'emballement de la presse. Seule certitude, l'heure n'est ni à la contrition ni à la san