Le tribunal correctionnel de Paris, qui doit juger Jacques Chirac à partir de lundi dans l’affaire des emplois présumés fictifs de la ville de Paris, peut décider de tenir le procès sans lui ou de renvoyer les débats, en réponse à sa demande de se faire représenter par ses avocats.
Dans la lettre envoyée vendredi au président du tribunal, à laquelle était jointe son dossier médical, Jacques Chirac indique «son souhait de voir le procès aller à son terme» même s'il «n'a plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences», selon le communiqué de ses avocats. Il sollicite «que ses avocats puissent le représenter et porter sa voix durant ces audiences».
1) Poursuite du procès sans Jacques Chirac
Le tribunal peut accéder à sa demande, selon l'article 411 du code de procédure pénale qui dit que «le prévenu peut, par lettre adressée au président du tribunal et qui sera jointe au dossier de la procédure, demander à être jugé en son absence en étant représenté au cour de l'audience par son avocat».
2) Contre-expertise
Avant de se décider, le tribunal peut demander une contre-expertise médicale. Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor, partie civile au procès, estime que les résultats pourraient être connus très rapidement et que s'ils contredisaient le dossier médical envoyé par Jacques Chirac, «le tribunal pourrait exiger sa comparution».
3) Renvoi
L'article 411 prévoit que «si le tribunal estime nécessaire la comparution personnelle du prévenu, il peut renvoyer l'affaire à