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Droit d'asile : l'UMP envisage un nouveau tour de vis

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Chargé du projet présidentiel de l'UMP, Bruno Le Maire prône une accélération du temps de traitement des demandes d'asile.
Le centre de rétention de l'aéroport de Roissy en 2003. (AFP / Joel Robine)
publié le 5 septembre 2011 à 13h27

Accélérer le délai de traitement des demandes d'asile, une marotte que la droite ressort régulièrement du tiroir. Samedi lors du Campus de l'UMP à Marseille, Bruno Le Maire, chargé du projet de la majorité pour 2012, n'a pas dérogé à la règle: Posant comme principe général qu'on ne doit pas venir en France «sans un motif sérieux», il a proposé de «modifier la procédure du droit d'asile pour parvenir à un traitement des demandes en six mois maximum contre 18 à 20 mois actuellement».

Objectif affiché à la tribune: «Mettre fin aux dérives dans ce domaine». Devant quelques journalistes, Le Maire s'est montré plus précis: «Il faut faire en sorte que les demandeurs d'asile n'aient pas le temps de scolariser leur enfants et de trop s'installer» car après il serait d'autant plus difficile de leur donner une réponse négative.

Logique de chiffre

Déjà en 2003, le gouvernement Raffarin s'était fixé comme but une réduction des délais d'examen des demandes, tout en rendant les conditions d'obtention plus restrictives. La barre avait alors été placée à deux mois. Les déclarations de Bruno Le Maire ce week-end mettent en tout cas en lumière l'échec de la majorité en la matière.

Mais pour Claire Rodier, juriste au Gisti (le Groupe d'information et de soutien des immigrés), c'est le principe même d'une norme fixe qui est «absurde». A la Coor