Hervé Morin, président du Nouveau Centre, parti membre de l’Alliance républicaine écologiste et sociale (Ares) conduite par Jean-Louis Borloo, a fait samedi sa rentrée politique dans ses terres normandes de l’Eure.
Est-t-il ou non candidat ? A une semaine de l'ouverture de l'université d'été de l'Ares à La Grande-Motte (Hérault), l'ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy a voulu montrer qu'il ne lâchait pas le morceau. Même s'il n'a pas annoncé officiellement au cours de cette réunion champêtre qu'il briguerait l'investiture à la présidentielle au congrès du Nouveau Centre, en novembre, il a clairement affirmé qu'il ne renonçait pas. «Il n'est pas question pour moi que les centristes restent dans les coulisses de la prochaine élection présidentielle. Et je ne veux pas non plus qu'ils en soient de simples figurants», a-t-il lancé à ses fans. Morin continue donc à se «préparer pour l'élection présidentielle dans un cadre politique clair».
Que reproche-t-il à Jean-Louis Borloo ? Le président du Parti radical valoisien apparaît comme le candidat naturel des centristes, sans avoir annoncé sa candidature. Morin, en net déficit de notoriété par rapport à l'ancien ministre de l'Ecologie, doute de la détermination de Borloo à aller jusqu'au bout de sa démarche et craint qu'il finisse par se rallier à une candidature Sarkozy dès le premier tour. «Je ne veux pas que cette union devienne un marché de dupes», a-t-il décl