Tous ensemble, gonflés à bloc, pour la victoire en 2012. A Marseille, des milliers de jeunes militants de l'UMP se quittent sur une tonitruante Marseillaise à la fin de leur traditionnelle université d'été. Devant eux, perchés sur une large tribune bleue, les dirigeants de la majorité sont tous réunis. On se sourit, on se congratule. Copé et Fillon saluent de concert. Parmi les ministres qui les entourent, on remarque Alain Juppé. En retrait, souriant, le fondateur de parti plane au-dessus de ce petit monde. A Marseille, les militants en manque de chef incontestable sont aimantés pas sa grande ombre rassurante.
«L'unité est la condition de notre réussite collective», vient de rappeler François Fillon au terme d'un long discours, très offensif, contre une gauche «qui parie sur la peur et la déception» et cherche à s'attirer «les suffrages de l'amertume». Le Premier ministre parie sur «le sang-froid et la lucidité». Et donc sur l'unité. Ce week-end, il multiplie les signes de bonne entente avec le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Les deux hommes se montrent côte à côte devant les militants. Ils entraînent dans leur sillage Jean-Pierre Raffarin, presque déjà réconcilié avec Nicolas Sarkozy moins de 48 heures après son théâtral coup de gueule contre «la brutalité» du chef de l'Etat. Malgré de louables efforts de mise en scène, cette unité garde des allures de paix armée.
L’entente cordiale est un cessez-le-feu négocié dans