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Analyse

Justificatif d’absences au procès Chirac

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Dans un rapport remis aux juges, le Pr Olivier Lyon-Caen estime que l’état de santé de l’ancien président ne lui permet pas de répondre aux questions lors de son procès, qui s’ouvre aujourd’hui.
Jacques Chirac (ici en 2010). (Charles Platiau / Reuters)
publié le 5 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 5 septembre 2011 à 8h13)

La vieillesse est peut-être un naufrage, c'est d'abord un mystère. Jacques Chirac a 78 ans, c'est un homme devenu bien vieux. Il marche avec difficulté, il a du mal à se concentrer, a des moments d'absence. Pour les spécialistes de la grande vieillesse interrogés à son sujet, il n'y a guère de doutes : il est atteint d'un «déclin cognitif sévère». Et de fait, pour ces experts, il n'est pas en état d'assister «pleinement» à son procès, qui doit s'ouvrir ce matin.

Le rapport, rendu en partie public samedi, du professeur Olivier Lyon-Caen, chef du département de neurologie à l'hôpital la Pitié-Salpêtrière et personnalité incontestable, le confirme officiellement. Selon le Monde, ce document remis aux juges affirmerait que «M. Chirac est dans un état de vulnérabilité qui ne lui permet pas de répondre aux questions sur son passé». Le professeur a été sollicité en juillet par l'épouse de Jacques Chirac, Bernadette, et leur fille Claude.

Symptôme.«Son état de santé s'est dégradé depuis quelques mois. Dans ces circonstances, sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité», a explicité le mari de Claude Chirac, Frédéric Salat-Baroux. Ajoutant que l'ancien président n'avait «plus la mémoire pour cela». «C'est très douloureux pour sa famille», a-t-il lâché. Dans le rapport du professeur