Avant le Campus qu'organisait l'UMP ce week-end à Marseille, Nicolas Sarkozy avait fait passer deux consignes à ses troupes: offrir une image d'unité et taper sur le PS. L'unité affichée, au moins en façade, malgré la grosse colère de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin contre Nicolas Sarkozy, restait donc à fustiger le projet du PS.
Alors que les socialistes continuent à faire la course en tête pour 2012 et que Jean-François Copé reconnaît que «toutes les enquêtes d'opinion montrent un désir de gauche», le Premier ministre François Fillon a profité de son discours de clôture dimanche pour se livrer à une attaque en règle des responsables PS et de leur programme «qui s'imposera au vainqueur des primaires». Un florilège instructif des arguments qui seront ceux de l'UMP d'ici à mai 2012.
Les suffrages de l'amertume
Selon le Premier ministre, «la gauche parie sur la peur et la déception», quand lui a fait le choix du «sang froid» et de la «lucidité» en préfèrant «les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent». Et François Fillon d'expliquer que «dans l'âme frança