«Règle d'or, règle dure», «règle de plomb», «règle d'airain». Pendant l'été, la gauche a convoqué tous les métaux pour dire qu'elle ne tomberait pas dans le «piège» tendu par Nicolas Sarkozy. Le gouvernement a besoin du PS pour réunir les trois cinquièmes du congrès – députés et sénateurs – afin d'inscrire dans la Constitution ce principe de retour à l'équilibre budgétaire à partir de 2013. En cas de blocage, la droite aurait beau jeu de faire porter le chapeau à l'opposition.
Opposés à la règle d'or façon Sarkozy, François Hollande et Ségolène Royal ont toutefois apporté des nuances, ce week-end. Le premier a répété sa suggestion d'une «loi de programmation» sur la réduction des déficits après la présidentielle. La seconde est allée plus loin, en qualifiant la règle d'or de «très bonne règle» et en proposant de la faire voter «en début de mandat».
Le député Jean-Louis Bianco, proche de la candidate à la primaire, estime que celle-ci «veut envoyer un signal fort pour qu'on ne puisse pas taxer les socialistes d'irresponsabilité».