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Libération

Au lieu d'Hadopi, Aubry veut prélever un euro sur l'abonnement au web

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Ce prélèvement prôné par la candidate à la primaire PS toucherait l’ensemble des internautes, y compris ceux ne téléchargeant pas, et servirait à financer les droits d’auteur et la création musicale.
Martine Aubry, à La Rochelle le 26 août. (Stephane Mahe / Reuters)
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publié le 6 septembre 2011 à 20h09

Martine Aubry, opposée à Hadopi, préconise l’instauration d’un prélèvement d’un euro sur l’abonnement Internet mensuel afin de financer les droits d’auteur et la création musicale.

Au cours d'une rencontre avec des journalistes sur le thème du numérique, Aubry a redit son opposition à la loi Hadopi, qui a institué la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet, laquelle, depuis fin 2010, lutte contre le télécharment illégal. Une loi dont le PS souhaite l'abrogation. «Cette mesure à amené à opposer les jeunes au monde de la culture», a-t-elle déploré, tout en soulignant  l'importance du «droit du créateur à être rémunéré».

«Au lieu d'interdire (le téléchargement), on travaille sur l'idée de prélever un euro sur l'abonnement mensuel à Internet pour financer les droits d'auteur ainsi que l'aide à la création», a-t-elle poursuivi. Ce prélèvement toucherait l'ensemble des internautes, y compris ceux ne téléchargeant pas.

Selon le député PS Patrick Bloche, un des conseillers de la candidate à la primaire PS sur les questions culturelles, ce prélèvement irait d’abord au monde de la musique, l’industrie du cinéma et du livre souffrant moins financièrement du téléchargement illégal des oeuvres.

Un élargissement des compétences de la Cnil

Au cours de la rencontre, la maire de Lille a aussi plaidé pour une transformation et un élargissement des compétences de la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés). Celle-ci deviendrait une Commission nati