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Règle d’or : le PS décousu

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Finances . Désormais, Ségolène Royal souhaite l’adoption de la mesure après la présidentielle, alors que Martine Aubry et François Hollande la rejettent.
publié le 6 septembre 2011 à 0h00

Sur la règle d’or, les socialistes cherchent une porte de sortie. En plein été, ils ont dénoncé un piège politicien et refusé - unanimement - de voter le principe de tendre vers l’équilibre budgétaire à partir de 2013. Une réponse ferme à Nicolas Sarkozy, qui souhaite convoquer le Parlement en Congrès à Versailles pour inscrire cette règle dans la Constitution. Pas question d’offrir au Président l’appoint pour parvenir aux deux-tiers de voix nécessaires. Ni de se laisser donner des leçons de rigueur budgétaire par un gouvernement qui a fait exploser les déficits publics.

Sauf qu'au vu du matraquage de la droite ciblant - à l'instar de François Fillon ce week-end au campus de l'UMP à Marseille - des socialistes dépensiers et irresponsables, et d'une opinion qui se déclare majoritairement favorable à cette mesure, les différents candidats à la primaire ont changé de pied. «Vous comprendriez qu'en fin de mandat un président de la République, qui a jeté l'argent des Français par les fenêtres en donnant des cadeaux fiscaux aux plus riches, […] puisse se repeindre comme cela en bon gestionnaire ?» a tonné Ségolène Royal, dimanche sur BFM. Avant de se dire prête à l'inscrire dans la Constitution, mais «en début de mandat, en 2012».

«Cran».«Ségolène Royal sait très bien que les Françaises et les Français s'inquiètent de la situation de la dette et des déficits. Et à l'heure où d'autres pays en Europe parlent aussi de la règle d'or, ce serait une