Montrer mon enfant ? Quelle vulgarité ! Pas de ça, pas chez nous… Dimanche soir pourtant, à une heure de très grande écoute, TF1 et Elysée production étaient fiers de faire part officiellement aux Français de la naissance prochaine du petit Bruni-Sarkozy. Pas encore né donc, mais déjà «vu à la télé». Ventre rond sous une jolie tunique grise, Carla Bruni est là pour s'acquitter de l'audacieuse mission fixée par les communicants du palais présidentiel. A savoir, parler du futur enfant… pour dire qu'elle n'en parlera plus : «Je ne montrerai jamais de photo de cet enfant, je n'exposerai jamais cet enfant.» La conversation se poursuit, la Première Dame se dit «mère poule» et, que d'émotions, a du mal à finir ses phrases. Sauf pour assurer que «l'exposition à la vie publique est un choix d'adulte».
Elle revient aussi sur «une grande erreur». C'était en janvier 2008 à Petra, en Jordanie. Sous une nuée de caméras Nicolas Sarkozy, lunettes d'aviateur et sweat noir à bordure jaune, était apparu avec sa «top» et le fils de celle-ci, cachant son visage sur ses épaules. Désastreuse période bling-bling que le chef de l'Etat, en pleine tentative de reconstruction de son image, aimerait solder pour toujours.
Et revoilà «Carlita», tout en sucrerie, susurrant que «mon mari» est «un homme qui sait changer».
Elle le dit, le futur papa «a vieilli, il a mûri, on dit qu'il est plus calme». Et si, désormais, «il adore Dreyer», le