Arnaud Montebourg «fait campagne au cul du camion!» Arrivée à la gare de Saint-Pierre-des-Corps dans la banlieue de Tours ce mercredi à l'heure du café, le candidat à la primaire du PS descend du TGV en provenance de Paris pour grimper dans son «camion». Un monospace qu'il loue depuis sa rentrée mi-août dans son fief de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) pour faire campagne partout en France et convaincre les gens de voter pour lui le 9 octobre au premier tour de la primaire socialiste. «On a les mêmes méthodes qu'Obama!» s'enflamme le député, chemise blanche et costume gris clair. Le marathon du jour commence.

Première étape à la mairie de La Riche. Face à une petite dizaine de personnes, il est accueilli par le maire, Alain Michel -plutôt Hollande- et souligne «l'esprit de coopération»: «Nous travaillerons tous ensemble après ces primaires», promet-il. Intervient ensuite une femme qui cherche à mettre en place un jumelage entre le Luxembourg et Tours. «Justement j'ai des choses à dire au Premier ministre du Luxembourg!» plaisante celui qui s'est fait remarquer au début des années 2000 avec un rapport parlementaire sur les paradis fiscaux. En campagne, Montebourg s'éclate. Les sondages qui le laissent à 5%? «Ils admettent eux-mêmes qu'ils font de fausses mesures et qu'ils y a 20% de marge d'erreur.» Alors le président du conseil général de Saône et Loire s'applique à peaufiner son profil de «candidat de la démondialisation».

Encadré par une petite équipe lo