«Ce n’est pas du tout une niche. […] D’après les éléments dont je dispose, c’est à tout casser de l’ordre de 4 milliards.»
Jean François Copé
RTL, le 29 août
«22 milliards! Vous vous rendez compte de ce qu'on peut faire avec 22 milliards?»
Martine Aubry le 31 août, sur BFMTV
INTOX
Voilà une exonération fiscale qui coûte à la fois pas grand-chose, selon l'un, et 22 milliards d'euros, selon l'autre. Connue sous le nom de «niche Copé», l'«exonération des plus-values à long terme sur la cession de titres de participation» avait été défendue en 2004 par l'alors ministre du Budget au nom de la «compétitivité fiscale». Elle est devenue quasi-totale en 2007 (1). Cette défiscalisation visait à éviter l'exil des sociétés françaises, notamment des holdings, vers des pays voisins plus accueillants fiscalement. Un dispositif qui ne coûte «absolument pas cher», selon l'homme qui lui a donné son nom, Jean-François Copé, interrogé sur BFM le 25 août. Sur RTL, le 29 août, il précise : «D'après les éléments dont je dispose, c'est à tout casser de l'ordre de 4 milliards.» Les intervieweurs relancent : «Par an, ou sur toute la période ?» Réponse : «Non, non. D'après ce que j'ai compris, cela a été progressif. C'était 1 milliard et demi la première année d'application, puis c'est un petit peu monté.»On parle pourtant bien d'un dispositif que Martine Aubry a mis en tête des niches à supprimer, puisqu'