«[Avant la crise], à l’été 2008, le gouvernement prévoyait un déficit à 1,7% pour 2009. C’est la preuve que, sans la crise, nous aurions eu un déficit très limité.»
Valérie Pécresse ministre du Budget, le 26 août
INTOX
Accusé par la gauche d'avoir plombé les comptes publics, le gouvernement s'en défend : s'il y a déficit, c'est uniquement du fait de la crise. Depuis quelques jours, Valérie Pécresse, ministre du Budget, ressasse le même élément de langage. Dans le Figaro du 26 août : «Avant la chute de Lehman Brothers, à l'été 2008, le gouvernement prévoyait un déficit public à 1,7% du PIB en 2009, soit un niveau où la France aurait réduit sa dette ! C'est la preuve que, sans la crise, nous aurions eu des déficits très limités. Or, en 2009, le déficit fut en réalité de 7,5% du PIB. La crise a tout bouleversé.» Un propos répété presque mot pour mot deux jours plus tard sur BFM TV : «Avant la crise de Lehman Brothers, à l'été 2008, le gouvernement préparait le budget 2009. Et ce budget 2009, nous l'avions péparé avec un déficit de 1,7% du PIB. Nous étions sur une trajectoire de retour à l'équilibre en 2009».
DESINTOX
Il est incontestable que la crise explique une bonne partie du déficit actuel. Mais le tableau d’une France frappée par la crise en septembre 2008, alors qu’elle filait sur le chemin de la vertu budgétaire relève de la fable.
Premier problème, contrairement à ce que dit Pécresse,