Eva Joly, candidate à la présidentielle d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), analyse le climat de cette rentrée politique. Et réagit à l'annonce, hier, de la démission de Laurence Vichnievsky de son poste de porte-parole d'Europe Ecologie-les Verts suite à la polémique déclenchée aux journées d'été du mouvement, mi-août, par la publication d'une tribune dans Libération où elle prônait une orthodoxie budgétaire à rebours du programme d'Eva Joly.
La démission de Laurence Vichnievsky est-elle un coup porté à votre campagne ?
Laurence et moi, c'est une amitié de vingt-cinq ans que rien ne peut altérer. Nous avons traversé bien des épreuves ensemble [toutes deux partageaient le même bureau lorsqu'elles étaient juges d'instruction au pôle financier du tribunal de Paris dans l'affaire Elf, ndlr]. Ses positions appartiennent à un courant de pensée. Il n'est pas anormal qu'il soit représenté à Europe Ecologie. Je comprends qu'elle préfère laisser le porte-parolat pour être libre de développer sa vision économique et financière, avec laquelle je suis en désaccord. Pour moi, cela ne change rien, je souhaite qu'elle fasse partie de ma campagne. Je serai d'ailleurs demain avec elle à Marseille.
Après votre campagne de la primaire axée sur «l’écologie de combat» face à Nicolas Hulot, comment comptez-vous rassembler ?
Mon objectif aujourd’hui est de réussir le rendez-vous entre l’écologie et les Français. Le système financier est malade. Tout comme le système d’exploitation sauvage des ressources et des matières premières. Il faut donc changer de paradigme pour les réguler. Ce que je veux, ce n’est pas me recentrer mais prouver que nous portons des solutions plus sages, pl