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Charon joue sa carte sénatoriale contre Jouanno

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Poker . A la tête d’une liste «complémentaire», l’ex-conseiller de l’Elysée, suspendu de l’UMP, sème une belle pagaille dans la majorité.
publié le 8 septembre 2011 à 0h00

Les enchères montent et Charon tient bon. A Paris, le poker sénatorial atteint des sommets inattendus. «Il bluffe ! Vous verrez, il va se dégonfler» assuraient au début de l'été les responsables de l'UMP dans la capitale. Selon eux, l'ancien conseiller de l'Elysée Pierre Charon sait qu'il n'a aucune chance d'être élu sur son nom à l'élection sénatoriale du 25 septembre.

Déçu de n'avoir pas été retenu sur la liste officielle conduite par Chantal Jouanno, l'homme à qui Nicolas Sarkozy doit ses amitiés dans le show-biz a décidé de conduire une liste dissidente. Il préfère parler de «liste complémentaire» et se dit «certain» de réunir le jour des sénatoriales, le 25 septembre, suffisamment de suffrages pour assurer son élection. Il ne pénaliserait donc pas l'UMP qui aura bien les 4 élus escomptés : les trois premiers de la liste Jouanno et lui, Charon. Sa candidature aura pour seul effet de faire battre Georges-Daniel Courtois, un proche de François Fillon qui occupe, sur la liste officielle, la 4e place que briguait Charon.

Disperser. Le maire du XVe arrondissement Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris, n'en démord pas : «Charon bluffe». Il n'aurait pas le nombre de grands électeurs nécessaires. Et sa dissidence aura pour effet de disperser les voix, entraînant la perte d'un siège pour la droite.

A Paris, le scrutin sénatorial obéit à des règles baroques qui autorisent d'obscures combinai