Jean-Louis Borloo serait «dans la dernière ligne droite». Il l'a dit ce week-end, sous les pins parasols du centre de vacances de La Grande-Motte (Hérault), où l'Alliance républicaine, écologiste et sociale (Ares), son parti en gestation, tenait sa première université d'été. Au cœur des interrogations et spéculations des chapelles centristes, la candidature de l'ancien ministre de l'Ecologie à la présidence de la République serait imminente. «Très bientôt, je parlerai aux Français, et à cet instant, je sais que je pourrais compter sur vous», a-t-il proclamé, solennel et presque gaullien, devant un bon millier de militants des deux principaux partis de l'Ares, le Parti radical et le Nouveau Centre (NC).
«Ligne droite». Il a «longuement travaillé» et «beaucoup réfléchi». Il se dit prêt. Prêt à proposer sa rupture qui serait moins une «rupture d'homme» qu'une «rupture de méthode». Et porteur d'une politique qui se donnerait «le droit à l'imagination». Les militants réunis à La Grande-Motte ne demandaient qu'à être convaincus. Mais ils ont quelques raisons de douter que seule une «dernière ligne droite» les sépare de leur but ultime : le rassemblement le plus large possible derrière Borloo. Car depuis un an que ce dernier à lancé son OPA sur la famille centriste, à Lyon, le 5 septembre 2010, le chemin de l'union s'avère particulièrement tortueux.
L'Alliance est fragilisée par plusieurs hypothè