On ne change pas une recette censée être alléchante et donc Le Pen fille fait du Le Pen père. A quelques nuances de style près. Pour sa rentrée politique, lors de ces «journées d'été-Marine 2012»à Nice, la présidente du Front national a dévidé, dans son discours de clôture prononcé hier, devant près de 2 000 sympathisants, les thèmes classiques du parti d'extrême droite. Pour mieux les roder à l'approche de la campagne élyséenne. Son silence médiatique, avant son retour hier sur le devant de la scène, n'a pas entamé sa forte popularité. Dans les sondages, elle reste toujours créditée de 18 à 20% d'intentions de vote. «Même quand nous ne disons rien, notre discours porte, il continue à faire son petit bonhomme de chemin. Il se trouve même conforté, notamment sur l'euro, par la crise», se frottait les mains un responsable du FN. «Marine Le Pen peut bien se taire, de toute façon tout le monde sait ce que pense le FN», résume Jérôme Fourquet, le directeur adjoint de l'Ifop.
La candidate à la présidence de la République a donc commencé par le grand classique des classiques frontistes, à savoir l'immigration. «Nous n'avons pas besoin d'immigration de travail, parce qu'il n'y a pas de travail et que dans cette période difficile le peu qui existe doit d'abord profiter aux nôtres», a-t-elle lancé depuis la tribune, fustigeant au passage les échecs, selon elle, de Nicolas Sarkozy sur cette question. La chef de parti veut, elle, instaurer «la diss