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Valises de Bourgi: Chirac n'est «pas au point de ne pas se souvenir de ce qu'il n'a pas fait»

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Pour l'avocat de l'ancien Président, Me Kiejman, son client, même «s'il a des difficultés de mémoire», n'a jamais reçu de valise de fonds occultes africains et va porter plainte.
L'avocat Robert Bourgi devant la station Europe 1 le 12 septembre 2011. (© AFP Johanna Leguerre)
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publié le 12 septembre 2011 à 14h35

Jacques Chirac, accusé par l'avocat Robert Bourgi d'avoir reçu des fonds occultes africains, n'en est "pas au point de ne pas se souvenir de ce qu'il n'a pas fait", a déclaré lundi l'un de ses avocats, Me Georges Kiejman.

"Si mon client a effectivement des difficultés de mémoire, M. Bourgi en a de plus grandes que lui", a déclaré Me Kiejman, interrogé par la presse à son arrivée au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris.

"Jacques Chirac n'en est pas au point de ne pas se souvenir de ce qu'il n'a pas fait", a-t-il ajouté. "Mon client s'est indigné, comme vous le savez, et a décidé qu'il fallait porter plainte en diffamation contre (M. Bourgi)", a rappelé l'avocat, précisant que cette plainte serait déposée "dans les jours qui viennent".

"A ce moment-là, on verra s'il y a le moindre élément de preuve à l'appui de ses diffamations", a poursuivi M. Kiejman.

Il a estimé qu'on pouvait "s'interroger sur le moment" où ces accusations interviennent.

Dans le Journal du Dimanche, l'avocat d'origine libanaise Robert Bourgi, 66 ans, décrit des remises de fonds de la part de responsables politiques africains, qu'il aurait réalisées auprès de l'ex-président et de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin entre 1997 et 2005.

Lundi matin sur Europe 1, M. Bourgi a évalué à "vingt mi