Homme de confiance du général de Gaulle, Jacques Foccart fut entre 1958 et 1974 le grand ordonnateur de la politique africaine de la France. Il avait mis en place des réseaux constitués de membres des services secrets, mais aussi de diplomates et de «correspondants» locaux.
Conseiller officiel pour les affaires africaines de François Mitterrand de 1981 à 1986, Guy Penne fut ensuite son «Monsieur Afrique» officieux. Homme d'influence, franc-maçon surnommé le «Foccart de gauche», il permit à Mitterrand de se rapprocher de nombreux chefs d'Etat africains. Il est décédé en 2010.
Héritier de Jacques Foccart et camarade de promotion de Jacques Chirac à l'ENA, André Tarallo fut durant près de trente ans le «Monsieur Afrique» d'Elf. Très proche des présidents gabonais, Omar Bongo, et congolais, Denis Sassou N'guesso, il fut l'un des principaux bailleurs des fonds secrets. Condamné à sept années de prison dans l'affaire Elf, il a été remis en liberté pour raisons de santé.
Françafrique
L'expression a été utilisée pour la première fois en 1955 par l'ancien président de la Côte-d'Ivoire, Félix Houphouët- Boigny, pour évoquer les relations entre la France et ses anciennes colonies.
«Je le dis aujourd'hui […] : M. Jean-Marie Le Pen a été reçu par le président Bongo, et le président Bongo a financé la campagne électorale de M. Jean-Marie Le Pen en 1988.»
Robert Bourgi hie