Martine Aubry a lancé hier une offensive écologique tous azimuts. L’occasion de se démarquer de son principal rival, François Hollande.
17 h 15, arrivée sur le site «grandiose et splendide» du cirque de Navacelles, la maire de Lille «pose un acte» devant une centaine de militants socialistes, d'associatifs et d'élus locaux mobilisés avec succès contre l'extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique. «Je ferais en sorte que la France se prépare à sortir du nucléaire de façon progressive et sérieuse. Il est grand temps de passer à l'après nucléaire», déclare-t-elle. Quand Hollande se donne pour objectif de réduire à 50% d'ici à 2025 la part d'électricité d'origine nucléaire, Aubry explique qu'il faut en sortir, «que la décision doit être affichée». Elle l'avait déjà dit en tant que première secrétaire, mais c'est la première fois que la candidate prononce pour amadouer ses partenaires écologistes la «formule magique» que le député de Corrèze se refuse à utiliser.
Est-ce le site naturel, est-ce l'auditoire comprenant quelques jeunes militants portant des masques antiradiation nucléaire, ou les mots qu'elle emploie, mais on croirait entendre Dominique Voynet. Pas étonnant, puisque sur les questions d'énergie, Aubry est désormais conseillée par un duo constitué de Pierre Radanne, conseiller de la Verte lorsqu'elle était ministre de l'Environnement et ex-directeur de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'Én