A moins d'un mois du premier tour de la primaire socialiste, le 9 octobre, Libération a voulu savoir comment la compétition interne au PS était ressentie par les Français et les sympathisants de gauche appelés à départager les six postulants à l'investiture pour la présidentielle. Témoignages à Lille et à Toulouse.
Au marché de la place du Concert, dans le Vieux-LILLE
Plutôt motivés, les Lillois rencontrés dimanche au marché de la place du Concert, dans le quartier bourgeois du Vieux-Lille. En majorité, ils ont prévu d'aller voter à la primaire socialiste, même s'ils ne fréquentent pas plus que cela le stand dressé par les militants, estampillé «MA» pour Martine Aubry, candidate et maire de Lille. «Pour une fois qu'on nous demande notre avis, sans avoir à être affiliés à un parti !» s'exclame Caroline, 55 ans, correspondante de presse, sympathisante de gauche. Même opinion chez René et Danielle, 63 et 64 ans, de frais retraités. «On va les avoir à la présidentielle, autant exprimer un choix», estiment-ils, eux qui se disent ni de droite ni de gauche. Mais qui n'approuvent pas les choix du gouvernement. «Nous sommes consternés par la politique. Nous aimerions bien qu'il y ait un centre, qu'il sorte du marasme.» Ils ont déjà fait leur choix : Manuel Valls, pour «son réalisme».
Jean-François, 52 ans, ingénieur-conseil, optera également pour le député-maire d'Evry. Clairement à droite, il veut choisir l'adversai