L'échéance approche et la primaire socialiste demeure un objet politique mal identifié. Jeudi, les six candidats à l'investiture du PS pour la présidentielle vont débattre de leurs propositions. Et le 9 octobre, les sympathisants de gauche sont appelés à voter. Un louable exercice de démocratie, reconnaissent les Français interrogés dans le cadre de notre sondage Viavoice (1). Mais trop «compliqué» et «artificiel».

Pour 25% d'entre eux, «démocratie» est le premier mot qu'ils citent quand on leur parle de la primaire. Mais ils sont aussi 25% à trouver qu'elle est «artificielle», 24% à la juger «compliquée», 21% à citer le mot «confusion», 18% à parler de «divisions».Le bel exercice de démocratie voulu par le PS n'a toujours pas réussi à susciter le grand élan espéré.

Communication. Certes, chez les sympathisants de gauche (501 personnes), la primaire est suivie avec attention : 58% se disent «intéressés», contre seulement 24% chez les électeurs de droite. Et, toujours chez les électeurs de gauche, si les mots «projet» (22%) et «débat» (19%) sont parmi les plus cités, «compliquée» vient en deuxième position (24%) après «démocratie» (35%). Si le PS veut pouvoir mobiliser au moins un million d'électeurs le 9 octobre, la campagne de communication que son premier secrétaire par intérim, Harlem Désir, doit lancer en milieu de semaine se devra d'être percutante.