Alors que les affaires Bourgi, Karachi et Guérini font la une de l'actualité, vous avez lancé hier la campagne «Avec la transparence, la démocratie avance». Cela va-t-il vous rendre plus audible?
C'est en tout cas une coïncidence. Nous avions décidé de lancer notre campagne au moment de la primaire socialiste pour mettre à l'agenda public ces questions d'éthique, d'intégrité et de transparence. Les affaires que vous évoquez offrent des opportunités de poser des questions précises, de pousser dans leurs retranchements des candidats et des dirigeants. Mais je ne me réjouis pas car tout ça est assez nauséeux et peut avoir un effet très négatif tant la démocratie française est malade.
De quel mal souffre-t-elle?
Le niveau de défiance de nos concitoyens envers leurs représentants et envers l'action publique atteint un niveau inégalé. Cela est très inquétant car ça nourrit une forme d'écœurement favorable à tous les extrémismes tenant le discours du «tous pourris». Il y a là un risque pour la démocratie.
D'où votre campagne...
Nous considérons que les élections présidentielle et législatives de 2012 seront des moments privilégiés pour provoquer un sursaut citoyen et démocratique. Mais ce sursaut ne viendra pas de déclarations de principe ou de promesses. Non seulement les Français n'y croient plus, mais ils n'entendent même plus la parole publique. C'est tout à fait stupéfiant.
Le candidat Nicolas Sarkozy a