Un tour de chauffe? Un tour raté. Si le Parti socialiste attendait ce premier débat télévisé pour susciter l'engouement des Français pour la primaire des 9 et 16 octobre, il devra sans doute déchanter tant les deux heures de confrontation entre les six postulants à l'investiture socialiste hier soir ont été poussives. L'émission avait bien mal commencé avec la minute accordée à chaque candidat pour se présenter, sur le mode télé de grand papa. Il s'est à peine déridé à la fin avec le soi-disant débat animé par David Pujadas. Avec, au milieu, un grand oral individuel un brin scolaire.
La mission était-elle impossible? Peut-être, tant Aubry, Royal, Hollande, Valls, Montebourg et Baylet avaient manifestement le souci de ne pas être le premier à trop se démarquer de ses petits camarades. Toujours est-il que l'exercice démocratique de la primaire n'a pas donné lieu à un vrai moment de télé. Avec un paradoxe: ce n'est pas l'absence de clivage qui a rendu soporifique les deux heures et demi de débats. Car sur la gestion des déficits, la sécurité ou le nucléaire par exemple, des divergences sont au fil des minutes apparues. C'est davantage le format de l'émission qui a compromis la vivacit