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Libération

Le ministre, EADS et le réfrigérateur

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Retour sur deux épisodes rapportés dans le livre de Péan et contestés par Guéant.
publié le 16 septembre 2011 à 0h00

«Tout ce qui me concerne dans le livre de Péan est faux.» C'est Claude Guéant qui parle. Pour faire acte de bonne foi, il assure que l'auteur de la République des mallettes ne l'a jamais appelé. Ni rencontré. Troublant, puisque l'ex-secrétaire général de l'Elysée est un des personnages central du livre. Libération a fait réagir Guéant sur deux passages précis (1).

Le frigidaire fantôme du bureau de Guéant à l’Elysée

«La preuve que Pierre Péan dit n'importe quoi me concernant, c'est que je n'ai jamais eu de frigidaire dans mon bureau de l'Elysée», déclare, péremptoire, Claude Guéant. Le premier chapitre du livre («Monsieur Alexandre en son palais») s'ouvre sur une scène hallucinante. Djouhri, accompagné d'un dénommé Philippe Carle entre, comme chez lui, dans le bureau vide de Guéant à l'Elysée. «Il se dirige ensuite vers le réfrigérateur, en sort une bouteille de champagne l'ouvre, emplit deux verres.» Toujours selon Péan, Alexandre Djouhri ira même jusqu'à faire visiter le bureau vide du chef de l'Etat. Guéant a-t-il raison quand il assure qu'il n'y avait pas de frigidaire dans son bureau ? Libération a interrogé trois sources qui ont fréquenté presque quotidiennement le bureau du secrétaire général. Bilan : impossible de trancher. Une assure «qu'il n'y avait pas de frigidaire». Une autre «qu'il n'a aucun souvenir de frigidaire». Et enfin une troisième «pense, sans en être sûr à 100%, qu'il y avait un petit frigidaire de couleur marron sous le bureau de