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Analyse

Six personnages en quête de hauteur

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Du favori Hollande à l’outsider Montebourg, les candidats veulent imprimer leur marque.
publié le 16 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 16 septembre 2011 à 10h52)

Ils se connaissent par cœur. Pourtant, pour les six candidats à la primaire, le débat télévisé d'hier soir était un grand saut vers l'inconnu : deux heures de prime time socialiste pour faire la différence sans faire d'esclandre à moins d'un mois du premier tour. «Le diviseur, c'est la porte vers l'oubli», professait à quelques heures de l'antenne le conseiller en communication d'un candidat. En 2006, Ségolène Royal avait raflé la mise. Puisque la présidente de Poitou-Charentes, taxée de novice, ne s'était pas effondrée face aux deux forts en thème ultracapés qu'étaient Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, les médias l'avaient déclarée, au grand dam de l'appareil socialiste, gagnante des trois vrais-faux débats - les trois protagonistes n'ayant pas le droit de s'interpeller les uns les autres - de la primaire .

Défi. A six - et en l'absence de Strauss-Kahn - le combat se jouait à armes plus égales cette fois. Sauf qu'au palmarès de celui qui avait le plus à perdre, les candidats étaient loin d'être à égalité.

Actuel favori des sondages, François Hollande le reconnaissait la semaine dernière : dans la dernière ligne droite, jalonnée de trois débats télévisés où tout le monde dispose du même temps de parole, «le risque pour moi est peut-être celui de la banalisation». Et d'être la cible de ses cinq challengers, pressés d'en découdre sur son «contrat de génération», débiné comme une mesure «hypercoûteuse», son annonce surp