Quoi dire ? Et ensuite, quoi faire ? Deux semaines après son retour en France, Dominique Strauss-Kahn joue gros dimanche soir. L'ancien directeur général du FMI va s'exprimer pour la première fois en France, sur TF1, depuis l'affaire du Sofitel. De l'aveu de ses proches, DSK s'apprête à jouer la partition la plus personnelle de son histoire. «Il lui faut reconstruire son image de soi à travers le regard des autres», tente un député, versant dans l'analyse psychologique. «C'est la fin d'une séquence : on passe du leader déchu au DSK citoyen», lâche plus politiquement un autre parlementaire.
Fin août, après trois mois de tumulte politico-médiatique des deux côtés de l'Atlantique, la justice américaine abandonnait les charges pour tentative de viol contre Strauss-Kahn. Dimanche, à une heure de grande écoute, avec les Français tout ouïe, «on a envie de l'entendre réaffirmer son innocence», explique Jean-Marie Le Guen, l'ami de trente ans.
«Il faut qu'il confirme qu'il n'est pas seulement sorti d'affaire parce que la témoin n'était pas crédible», renchérit un proche. Ne pas parler des accusations de la femme de chambre et de ce qui s'est passé dans la suite 2806 paraît «impossible, reconnaît-il, mais en parler trop serait terrible. Si la vérité, c'est qu'il y a eu un rapport sexuel, consenti et un peu complexe, vous le voyez raconter ça à TF1 devant des millions de Français ?» Parler de la crise internationale alors ? Totalement