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Libération

Hollande et Aubry en tête du peloton

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Les prestations des candidats à la télévision analysées par leur entourage.
publié le 17 septembre 2011 à 0h00

Les projecteurs étaient à peine éteints jeudi soir, que chaque écurie présidentielle clamait victoire. Les pieds pris dans le ciment du projet commun du PS, les cinq candidats socialistes ont fait valoir leur caractère et leurs différences. Petit tour d’horizon de ce que les candidats ou leur entourage ont pensé de leurs prestations… et de ce que leurs concurrents en ont retenu.

«Moelle». François Hollande, actuel favori des sondages, a tenté d'incarner le candidat le mieux armé pour battre Nicolas Sarkozy afin de conforter son avance. «J'ai voulu dire que je pouvais être celui qui allait faire gagner la gauche contre la droite», commentait-il vendredi. Le député de Corrèze a joué à fond la gravité présidentielle. Raide à son pupitre numéro 3, interpellant les journalistes à l'instar de l'actuel chef de l'Etat et limite désagréable avec David Pujadas, il s'est aussi mis en rogne en évoquant les conséquences de la crise. «Il a été dans le bon dosage entre aisance et densité présidentielle», notait un de ses soutiens. De quoi montrer que l'ex- «monsieur petites blagues» moqué, en son temps, par Laurent Fabius, a de la «moelle» au risque de forcer sa nature placide ? «Etre affable ne veut pas dire qu'on n'a pas d'autorité. Et avoir de l'autorité, c'est ne pas se laisser marcher sur les pieds», martelait le député Jean-Marie Le Guen, rallié au Corrézien. «Hollande est celui qui se contrôlait et se