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Libération

La droite jalouse

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Inquiète du succès d’audience à gauche, l’UMP cherche la parade.
publié le 17 septembre 2011 à 0h00

Frustrés de ne pouvoir se gausser de «l'affligeant spectacle» qu'ils avaient espéré, les responsables de la majorité reconnaissaient vendredi, mezzo voce, que les socialistes avaient engrangé un succès avec leur débat. «Ils ont pris un risque, ils s'en sont plutôt bien sortis», concédait un cadre de l'UMP. Surpris par le succès d'audience du sextuor de gauche, ce haut responsable du parti majoritaire a tout de même trouvé une raison de se réjouir : «Hollande était ridicule. Il est dans un personnage de composition, absolument pas naturel. Il s'y voit déjà. Tout cela lui donne un côté Balladur de gauche… Qu'il continue comme ça, c'est un vrai bonheur!»

Pour le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, chargé du projet de l'UMP pour 2012, le PS, privé de «vision collective», a fait étalage de ses contradictions. Dans cet exercice, Arnaud Montebourg et Manuel Valls - «les plus convaincants»,selon lui - ont «ringardisé les autres candidats». Officiellement, la droite se rassure en proclamant que la soirée de jeudi est d'abord une démonstration de faiblesse. «Ces six personnages réunis sur les tréteaux nous ont démontré que sans DSK, il n'y a pas de candidat naturel à gauche. Faute de grives, on connaît la suite…» expliquait Brice Hortefeux. Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, faisait la même analyse : «La primaire peut faire monter en puissance un leader naturel, mais ce n'est pas elle qui peut per