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Libération
Reportage

A la Fête de l’Humanité, Jean-Luc Mélenchon relève le Front

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Comme chez lui à La Courneuve, le candidat Front de gauche a reçu ce week-end ses ex-camarades PS.
publié le 19 septembre 2011 à 0h00

Ces trois jours ont pris des allures de revanche. Entre deux marches en fanfare, entouré de micros dans les allées de la Fête de l'Humanité, Jean-Luc Mélenchon a pu jeter un coup d'œil satisfait dans son rétroviseur politique. Il y a trois ans, juste avant de quitter le Parti socialiste, l'actuel candidat du Front de gauche pour 2012 arpentait déjà - sans caméras - les allées du parc départemental de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Son statut était alors bien différent : isolé, déconsidéré au PS, ne pouvant que constater l'engouement autour d'Olivier Besancenot, qui venait de lancer son Nouveau Parti anticapitaliste. Mais les choses changent vite en politique. Cette année, c'était lui l'homme de la «Fête». Besancenot n'est plus là. Mélenchon a eu droit - honneur suprême au Parti communiste - à quinze minutes de discours sur la grande scène des concerts pour participer, entre Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, et Pierre Laurent, numéro un du PCF, au meeting de clôture. Une première pour un non-communiste.

Médiatiques. Cette année, l'ancien socialiste était aussi «puissance invitante» : Ségolène Royal, Martine Aubry et Arnaud Montebourg, tous trois candidats à la primaire PS, sont venus le voir, entraînant avec eux d'énormes cohues médiatiques. «Le temps du mépris à notre égard est fini», s'est-il réjoui. «C'est assez étonnant de voir le décalage entre le débat des socialistes, où l'on n'existe pas, et ce qui se passe i