François Bayrou n'est pas officiellement candidat mais il est déjà en campagne. Hier, dans son discours de clôture de l'université de rentrée du Modem, sur la presqu'île de Giens - devant près de 2 000 personnes -, le leader centriste n'a pas ménagé ses coups à l'égard du pouvoir. «On prétendait que les voyous étaient dans les cités. On découvre, qu'en réalité, les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au cœur de l'Etat», a dénoncé le président du Modem. Pour lui, «l'affaire Karachi, l'affaire Djouhri, l'affaire Bourgi, l'affaire Tapie, l'affaire Guérini, Takieddine et compagnie […], tout cela nous fait honte, et c'est à ceux-là en vérité qu'il faut en premier lieu passer le Kärcher».
Désertion. Pour la campagne 2012, Bayrou passe donc du tracteur au Kärcher. Mais les candidats à la primaire socialiste ne sont pas épargnés non plus, en particulier François Hollande, l'actuel favori. Sans prononcer son nom, Bayrou met en garde contre «ceux qui vont céder à toutes les facilités, faire miroiter tous les mirages, laisser croire qu'il est possible de dépenser toujours plus, de créer 300 000 emplois "d'avenir" et de mettre en place une allocation pour tous les jeunes. Autant de promesses qu'on ne tiendra pas, que personne ne pourra tenir». Il brocarde au passage l'attitude des leaders socialistes sur la règle d'or, qu'il souhaite, lui, voir adopter par le Congrès au lendemain de la présidentielle.
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